mercredi 15 mai 2013

Louis Borno et Michel Joseph Martelly, deux bâtisseurs qui ont su profiter de la stabilité assurée par l'occupation de leur pays

J'ai suivi, grâce à Internet, une bonne partie de la fête qui s'est déroulée au Champ-de-Mars hier pour célébrer le deuxième anniversaire de la présidence de Michel Joseph Martelly. Ce fut d'abord sur  martelly.tv, puis sur la TNH.

Kesner (Roro) Pharel a raison: il s'agit bien d'une Démocratie sous les Tropiques (1).

Après les témoignages des députés PSP (bloc majoritaire), on peut s'attendre (et j'aime beaucoup ça) à ce que le Président Martelly gouverne désormais avec une chambre des députés moins «abrasive», ce qui poussera dans les cordes les sénateurs d'obédience Lavalas qui siègent au Sénat.

Ce que j'ai retenu (l'essentiel) de l'événement qui s'est déroulé hier au Champ-de-Mars, c'est l' énumérations de nombreuses actions initiées dans presque toutes les 140 communes et presque toutes les 570 sections communales du pays par les députés du PSP: c'est du jamais vu en Haïti, depuis l'indépendance, ou presque. En effet, il faut remonter au règne du Président Louis Borno (15 mai 1922-15 mai 1930) (2) pour trouver un gouvernement haïtien qui puisse se comparer aux deux premières années du Président Joseph Michel Martelly. Il est alors à se demander si de telles réalisations en Haïti ne soient possibles qu'avec la présence d'un catalyseur qui a pour nom: "dépendance", "occupation", "tutelle",..., "MINUSTAH".

Le défi des haïtiens sera donc de prouver le contraire, c'est-à-dire que la démocratie soit aussi possible sans tutelle, comme elle l'est dans les Antilles anglaises de la Caraïbes, par exemple. Pour ce faire, il faudra d'abord que la MINUSTAH se retire... Mais, en 2004, Kofi Annan avait fixé la durée de la tutelle à deux décennies au moins. Autrement dit, pour parler comme Einstein: les puissances amies d'Haïti ne joueront plus aux dés avec les politiciens haïtiens !

Dr. Pierre Montès
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  1. Article du Nouvelliste du 14 mai 2013: Présentation du bilan de Martelly, preuve d'une démocratie sous les tropiques, selon Kesner Pharel.
  2. François Blancpain, "Haïti et les États-Unis, 1915-1934, Histoire d'une occupation", L'Harmattan, 1999, 382 pages. 

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