mercredi 26 janvier 2011

Présidentielle en Haïti: le parti au pouvoir décide de retirer son candidat


Source: google.com, 26 janvier 2011

PORT-AU-PRINCE (AFP) — Le parti du pouvoir en Haïti, Inité, a annoncé mercredi avoir officiellement décidé de retirer la candidature de son candidat Jude Célestin à la présidence du pays, indique-t-il dans un communiqué.

"Même si nous sommes certains que Jude Célestin a recueilli le nombre de voix nécessaires et qu'il est ainsi admis pour aller au deuxième tour, Inité est d'accord pour le retirer comme candidat à la présidence", indique le texte en créole signé des principaux dirigeants du parti.

Toutefois, M. Célestin, dont la candidature a été soutenue par le président sortant René Préval, n'a pas confirmé lui-même son retrait, et sa signature n'apparaît pas sur le document.

Une source proche du parti a indiqué à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que M. Célestin refusait de se retirer de la course à la présidence et menaçait de tenir une conférence de presse pour dénoncer l'annonce de son retrait.

Depuis le premier tour de la présidentielle du 28 novembre, Haïti est plongé dans une crise politique liée à la qualification pour le second tour, aux côtés de l'ex-Première dame Mirlande Manigat, de Jude Célestin, selon les résultats préliminaires diffusés début décembre par le Conseil électoral.

Ces résultats ont été dénoncés par les partisans du candidat arrivé à la troisième place, Michel Martelly, et donc exclu du second tour. Ils ont aussi été remis en cause par une mission de vérification des votes de l'Organisation des Etats américains (OEA), qui a suggéré un duel entre Mme Manigat et M. Martelly au second tour.

Le parti Inité (Unité en créole), qui critique le rapport des experts de l'OEA, a appelé ses partisans à "garder leur calme et à rester mobilisés".

"Nous allons nous battre pour assurer la victoire de nos candidats au Sénat et à la députation lors du deuxième tour des élections", indique-t-il.

Le 28 novembre se sont également tenues des élections législatives.

A l'inverse, dans un communiqué la diplomatie américaine a estimé mercredi que "le gouvernement haïtien devrait accepter les conclusions du rapport de l'OEA et passer au deuxième tour des élections". "Nous suivons la situation de très près", a ajouté Philip Crowley, porte-parole du département d'Etat, dans ce texte.

Washington "n'a exprimé aucune préférence pour tel ou tel candidat. (Les Etats-Unis) veulent un processus électoral équitable", a renchéri Thomas Adams, coordonnateur spécial pour Haïti, le même jour.

Au Congrès, Bill Nelson et Marco Rubio, les deux sénateurs de Floride (sud-est), où réside une forte communauté haïtienne, ont de leur côté appelé, dans une résolution, à la fin de la crise politique en Haïti, réclamant la mise en place d'un nouveau gouvernement le 7 février ou dans les jours qui suivent.

C'est le 7 février qu'arrive à expiration le mandat du président sortant René Préval.

"Il faut que les choses soient clarifiées avant le 7", a aussi expliqué le secrétaire général adjoint de l'OEA Albert Ramdin. "Nous devons savoir ce qui va se passer parce que la situation est trop confuse", a-t-il déclaré à des journalistes avant une réunion de l'organisation à Washington.

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