lundi 21 décembre 2009

Haïti/Décentralisation véritable: le Municipalisme

Une image vaut mille mots.

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Logo de l'Action municipaliste menée par le Professeur Gérard Bissainthe, 21 décembre 2009
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Source: Haiti-nation (no. 15584), Lun 21 Décembre 2009, 11 h 24 min 46 s
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Voici le texte accompagnant le logo:
Camp Patriotique, Citoyen-Soldat, Action-Municipaliste même combat
par Gérard Bissainthe

Camp Patriotique, Citoyen-Soldat, Action-Municipaliste même combat. C'est le même combat vu sous des angles différents. C'est le combat de ceux que j'ai appelés depuis longtemps "les Chevaliers de l'Aurore" qui succèdent aux "Fantomes de la Nuit". Il ne s'agit pas de deux camps qui s'opposent, car il ne tient qu'à un "Fantome de la Nuit" de devenir, s'il le désire, un "Chevalier de l'Aurore" en se regénérant dans la lutte intransigeante pour la souveraineté nationale.
DIASPORA+ SECTIONS COMMUNALES= INDEPENDANCE NATIONALE.


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Mise à jour du 3 janvier 2010:


Le texte qui suit provient du forum Haiti-nation, no. 16486, Dim 3 Janvier 2010, 0 h 55 min 58 s


Le municipalisme que je propose
par Gérard Bissainthe



Il y a plusieurs mois de cela je lançais sur le Web un débat sur le municipalisme. Ce concept en lui-même n’a rien de nouveau et je n’en ai ni n’en revendique la paternité. La véritable et finalement seule originalité de ma démarche était et est la suivante: je pensais et je pense que pour sauver Haïti aujourd’hui il faut établir un lien économique structuré et direct entre la Diaspora haïtienne et les bases du pays que sont les sections communales.

J’ai expliqué ailleurs et longuement les raisons pour lesquelles je pense que le salut d’Haïti est possible par le municipalisme. Je voudrais seulement ici expliquer le mécanisme que je propose pour instaurer le municipalisme dans notre pays.

Essentiellement ce mécanisme consiste en ceci:
1.- Nous créons des sponsorisations (un mot que je préfère à parrainage) des sections communales par la Diaspora haïtienne.
2.- Le/la sponsor peut être un individu ou une organisation de nationalité haïtienne ou étrangère.
3.- Le/la sponsor établit avec la (ou les) section(s) communale(s) sponsorisée(s) un lien qui n’est pas celui qui existe entre un donateur ou un bienfaiteur et un(e) obligé(e) (la personne qui reçoit un don); mais plutôt un lien (1) d’association. Le/la sponsor devient une sorte de citoyen virtuel de la section communale et sa participation devient une contribution quasi-citoyenne. Je propose pour les sponsors l’expression “citoyen(ne) partenaire” (ou simplement “partenaire”). Le/la partenaire peut être un(e) partenaire haïtien(ne) ou étranger/étrangère, selon sa nationalité. La possibilité existe aussi pour la section communale de donner de sa propre initiative au/à la “partenaire” le titre de “citoyen(ne) d’honneur”.

Une question se pose: comment démarrer cette opération?
L’idéal eut été de la démarrer avec la participation du Gouvernement en place. Mais comme le Gouvernement en place s’obstine à dire (et il le clame sur les toits) que les Haïtiens bi- ou multi-nationaux (qui constituent l’épicentre, le fer de lance, la locomotive de la Diaspora) ne sont pas des Haïtiens à part entière, le Gouvernement en place par haine et/ou par peur de cette Diaspora, aura plutôt tendance à saboter cette opération, plutôt qu’à l’encourager et à la promouvoir, comme il devrait. Si bien que dans la conjoncture actuelle d’exclusion effective de la Diaspora la seule solution est de lancer cette opération comme une initiative citoyenne d’Haïtiens qui refusent l’immobilité du statu quo, en attendant que le pays ait enfin à sa tête un Gouvernement ouvert, progressiste et dynamique. D’ailleurs cette opération du municipalisme en dynamisant économiquement les sections communales apportera petit à petit des transformations substantielles dans la société haïtienne dont le centre (traditionnellement appelé la “République de Port-au-Prince”) étouffe la périphérie ou l’arrière-pays. La Municipalisme, tel que proposé ici, fera la jonction entre les deux Exclus de facto de la nation haïtienne, à savoir l’arrière-pays (les sections communales) et la Diaspora. Et c’est de là seulement, dans l’INCLUSION, que pourra venir notre salut.

J’en profite pour proposer comme Femmes et Hommes de l’Année 2009 “les Malérèzes et les Malérés” de notre arrière-pays dont nous n’avons pas cessé de parler, pour ne pas changer, pendant toute l’année 2009 et pour lesquelles rien n’a encore été fait, si ce n’est les solutions-bidons des tas de minus de la Minustah.

Que cette année 2010 soit l’année ensoleillée de la Libération Patriotique Souverainiste Municipaliste d’Haïti !

Gérard Bissainthe
2 janvier 2010
gerarbis@orange.fr


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(1) La nature de ce lien est d’une très grande importance. Car depuis plusieurs décennies s’est établie en Haïti une assistance étrangère quasiment omniprésente qui a créé dans notre pays une mentalité d’assisté quasiment omniprésente aussi. La conséquence de l’assistance est la dépendance qui est le contraire de l’indépendance. Si nous voulons retrouver notre indépendance, il n’existe qu’une seule et unique solution: mettre fin à l’assistance économique étrangère. Où pouvons-nous trouver les fonds pour remplacer ceux de l’assistance économique étrangère? Dans la Diaspora haïtienne. Mais nous devons en même temps éviter que la Diaspora ne devienne un “bienfaiteur” extérieur qui de haut fait un don aux “pauvres Haïtiens de l’intérieur ”. D’où la proposition que celui qui veut participer au développement d’Haïti devienne partie intégrante de l’entité (la section communale) qu’il veut aider comme une sorte de citoyen virtuel de cette entité. Nous pouvons ainsi créer autour de chaque section communale un réseau non pas de “bienfaiteurs” (toujours un peu condescendants) mais d’associés, de participants. Le mot “partenaire” décrit bien ce nouveau lien entre un individu ou une organisation qui veut participer au développement d’une section communale et cette section communale. Lorsqu’il adviendra que le/la partenaire rende visite à “sa” section communale, il/elle y sera reçu(e) non comme un bienfaiteur ou un parrain ou une marraine, mais comme un membre de cette section communale, un frère ou une sœur, si l’on préfère. Il faut souligner ici que l’étranger peut aussi devenir partenaire à titre d’étranger.

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