jeudi 12 février 2009

Les faiblesses de notre diplomatie expliquent l'échec de la mission de Préval à Washington

Caricature montrant le président Préval à Washington avec la Secrétaire d'État, Hillary Clinton
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Sources: AHP du 10 février et Le Nouvelliste du 11 février 2009
Le président de la Commission affaires étrangères de la Chambre des Députés, Ronald Larêche, a indiqué mardi que l'inefficacité de la diplomatie haïtienne est à la base de la déception dont a été victime le président Préval lors de son récent voyage à Washington.
Le chef de l'Etat est rentré des Etats-Unis sans avoir pu rencontrer le président Barack Obama, tel qu'il le souhaitait et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton ne lui a donné aucune garantie que la demande de 100 millions de dollars qu'il a produite, sera prise en compte.
Le député Larèche a déploré le comportement jugé laxiste de l'Exécutif qui n'a absolument rien fait pendant 3 ans, a-t-il dit, pour dynamiser une diplomatie moribonde avec des ambassadeurs et des consuls qui ne cherchent aucune opportunité pour leur pays.
La nomination des diplomaties est certes une prérogative du chef de l'Etat, mais les citoyens ont le droit de demander le remplacement de diplomates qui ne travaillent pas dans l'intérêt de leur pays qui ne défendent pas les droits de ses ressortissants, a fait valoir Ronald Larêche qui a cité à titre d'exemple, les ambassadeurs d'Haïti à Washington et à Santo-Domingo.Pour sa part, le président de l'Association des Economistes Haïtiens, Eddy Labossière a estimé inutile le voyage du président aux Etats-Unis.
En temps normal, a-t-il dit, l'internationale utilise le canal des ONG, ce n'est pas lorsque les Etats-Unis sont confrontés à sa plus grave crise économique depuis des dizaines d'années qu'ils allaient tenir compte de la demande de 100 millions du président Préval. Il s'agissait d'une promenade qui visait à gaspiller l'argent des contribuables puisque le chef de l'Etat pouvait de Port-au-Prince étant, entrer en contact avec le Fonds Monétaire International (FMI), a estimé M. Labossière.
Il a également fustigé les autorités qu'il accuse de ne rien faire pour réduire les dépenses de l'Etat et dégager une politique publique claire susceptible d'amortir les effets de la crise économique mondiale sur le pays.
Des jours encore plus difficiles pour l'économie haïtienne et pour les ménages en particulier pointent à l'horizon, a-t-il prévenu, soulignant que les transferts de l'Extérieur vers Haïti qui étaient de 1,6 milliard de dollars américains en 2008 vont certainement baisser, ce qui entrainera une dépréciation de la gourde et un pouvoir d'achat de plus en plus réduit.
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